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Direction Buxières-les-Mines

Mardi 03 Août 2021
Notre ambassadeur Thierry nous conduit à Buxières-les-Mines.
 © Thierry Convers

C'est un joli coup de coeur que j'ai eu pour ce village de Buxières-les-Mines.

 

Plus de 1000 habitants au recensement de 2018, Buxières les mines domine à 360 degrés le paysage environnant. Ne vous étonnez pas de voir personne dans les rues, c'était un dimanche et autour de 13h.

 © Thierry Convers

J'ai pu profiter du bourg en toute quiétude. De jolies petites rues, largement fleuries, bordées de quelques habitations qui pourraient certainement en raconter.

 

Le centre-bourg a été rénové depuis mon dernier passage, un village à taille humaine où il fait bon se promener. De belles infrastructures proches de la mairie qui amènent une modernité bienvenue.

 © Thierry Convers

L'église Saint-Maurice des XIIème et XIIIème siècles de toute beauté reste le plus belle endroit de Buxières les Mines à mon avis.

Cette impression de vivre dans une autre époque, avec ce petit bar et ses maisons fleuries.

 

Le bourg originel se développe en rond autour de l'église, l'arrière des maisons formant une muraille, fortification rudimentaire mais efficace.

 © Thierry Convers

L'église est construite en deux phases,: la nef et les bas-côtés sont élevés au XIIème siècle tandis que le transept et le choeur le sont au XIIIème.

 

Marquée par les expériences romanes de Bourgogne et d'Auvergne, elle présente une façade occidentale dont le portail se compose de pilastres cannelés et dont les archivoltes retombent sur des colonnes monolithes ornées de torsades et de méandres. L'église est classée au M. H en 1886.

 

Le territoire de Buxières est occupé dès la préhistoire, ce qu'atteste un atelier de bracelets en schiste daté du Néolithique ou du début de l'âge de bronze.

 © Thierry Convers

Les prospections montrent que d'autres ateliers existent alors.

 

Des villas témoignent de l'implantation romaine. Au Pican est mise au jour une mosaïque, d'une surface de 60m², à Dorrière sont découvertes les restes d'une autre villa, et, en forêt de Dreuille, les infrastructures de bâtiments importants.

 

Toutefois, la première agglomération se forme au XIIIème siècle autour de Sarragousse, résidence des seigneurs de saint-Aubin.

 

En fait, plusieurs petits seigneurs se partagent ses terres où dominent agriculture et artisanat.

 © Thierry Convers

Sous l'ancien régime, les buxiérois sont presque tous métayers, cependant le quart de la population vit aisément. En 1790, la paroisse est pauvre et des échauffourées éclatent lors de réquisition du grain. La population est partagée entre le curé constitutionnel et le curé réfractaire, Vernoy de Saint-Georges, qui organise la charité et l'hygiène dans la commune.

 

Lorsqu'il est arrêté, une troupe de villageois se porte à son secours, avant d'être stoppée par la garde nationale et la gendarmerie. obligé de partir en exil, Vernoy de Saint-Georges revient en 1801. En 1880, le nom Buxières La Grue disparaît au profit de Buxières Les Mines.

 © Thierry Convers

En effet, en 1850, le fermier général de La Condemine découvre un gisement de charbon alors qu'il cherchait du schiste bitumeux. Le bassin houiller de l'Aumance s'étend sur les communes de Buxières, de Saint-Hilaire et sur les cantons voisins.

L'exploitation se fait à ciel ouvert, alors qu'au début du XXème siècle les mines souterraines sont les plus importantes. L'industrie minière est la première fournisseuse d'emplois, avant d'être supplantée par l'agriculture dans la seconde moitié du XXème siècle. (source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions Flohic 1999)

Sur mon chemin, j'ai pu apercevoir une croix en grès du XVIème siècle, un puit du XIXème ainsi qu'une bascule à bestiaux en brique et bois du XIXème aussi.

 © Thierry Convers

A signaler la présence du château de la Condemine du XIIIème-XIVème siècle où je n'ai pu me rendre.

Pour beaucoup, un grand homme est né à Buxières Les Mines en 1862. Louis GANNE, né dans une famille modeste quitte le bourg après le décès de son père pour Issy Les Moulineaux où l'on remarque ses talents de musiciens.

Il entre au conservatoire. Son oeuvre musicale, marquée des influences traditionnelles du bourbonnais et composée de plus de deux vents morceaux de chant, de ballet et d'opérette, est appréciée dans le monde entier.

Il dirige alors de grands ensembles symphoniques. Décédé prématurément en 1923, il est devenu la personnalité phare de Buxières Les Mines.