Direction Echassières
Echassières restera le dernier village que j'aurai visité en 2021. C'était le 19 décembre dernier.
Un jour glacial, brumeux à Echassières et dégagé sur les hauteurs en allant à Lalizolle.
Une atmosphère photographique bienvenue se projetait à travers le village, sous une musique festive des années 80 grâce aux haut-parleurs qui vous donnait la pêche dans toutes les rues.
Les arbres finement givrés, les roses qui se battaient contre un froid glacial pour garder leur splendeur, deux ânes qui vous regardaient bizarrement vous voyant vous balader dans leur chemin au centre du village, une magnifique crèche illuminait l'intérieur de l'église, nombreux sont les habitants venant faire leur courses chez les commerçants du village.
Un village vivant qui ne laisse indifférent. Quelques 380 habitants environ qui ont cette chance de vivre dans une commune agréable.
Le château de Beauvoir du XIIIème siècle édifié au-dessus du bourg est inscrit aux monuments historiques en 1929.
Le viaduc de la Bouble construit en 1868, permet à la ligne de Commentry à Gannat de traverser la vallée de la Bouble.
Vous trouverez aussi le moulin du Roule du XVIII-XIXèmes siècles et ses vestiges qui nous rappelle à son histoire dès 1767.
Non loin d'Echassières, une autre histoire revient à nous en nous rendant sur les anciennes carrières de Kaolin des Colettes, dont l'exploitation du site a pris fin vers 1950.
Ma balade m'emmène jusqu'au cimetière, la brume donnant une ambiance d'un autre temps et où l'ombre de la chapelle funéraire de la famille Jouhet-Duranthon se montre difficilement à travers le brouillard.
Ce sont vraisemblablement les ressources du sous-sol qui attirent , dès l'époque des gaulois, les hommes à la recherche de gisements d'étain dans le bois des Menus.
La paroisse, dépendant primitivement de l'archevêché de Bourges, est fondée au XIè,me siècle, et elle est réunie, avec ses revenus, à l'abbaye d'Ebreuil en 1111.
La vie d'Echassières, au cours du Moyen Âge et sous l'Ancien Régime est liée au progrès du défrichement des surfaces boisées par des communautés de paysans qui n'épargnent pas les fléaux du temps: la peste en 1582 et les famines de 1693-1694, 1709 et 1713.
La révolution marque peu la commune, qui est rattachée à l'éphémère canton de Bellenaves jusqu'à sa suppression en date du 26 pluviôse an X (1802).
Au cours du XIXème siècle, Pierre-Antoine Jouhet découvre le gisement de kaolin des Colettes, où il ouvre la première carrière en 1850.
Plus que les terres difficiles d'un pays de seigle et d'avoine, les activités forestières ont pendant longtemps maintenu une population nombreuses jusqu'à la fin du XIXème siècle.
La commune subit un exode rural qui la dévitalise rapidement.