Direction Saint-Martinien
Tout de suite après avoir fait une petite visite à Saint-Palais, nous sommes partis à Saint-Martinien, petite commune de presque 600 âmes située entre Huriel et Quinssaines.
La commune se trouve dans la région naturelle de la Châtaigneraie bourbonnaise. En géographie vitivinicole, Saint-Martinien fait partie des communes viticoles du vignoble de la Loire. Cela dit un seul label peut y être produit : l'IGP Val de Loire.
En arrivant, tout de suite l'église Saint-Martinien domine le village.
Des XIVe et XVe siècles, elle a été reconstruite sur une église romane primitive, elle comporte deux chapelles seigneuriales, voûtées, l'une en berceau et l'autre sur croisée d'ogives.
Une croix située toute proche de l'église du XIXe siècle, posée sur un socle de pierre carré, présente un décor végétal et comprend notamment des feuilles de vigne. Un angelot s'intercale au pied de la croix. la figure du Christ est surmontée d'une couronne d'épines disproportionnée. Certaines parties sont manquantes.
Notre balade continue, nos regards portent alors sur quelques belles demeures, ancien presbytère ou ancienne chaumière.
Situé sous les arbres un calvaire du XVIIe siècle réalisé avec un appareil de moellons de granit, devait à l'origine, supporter une croix ancienne, aujourd'hui remplacée par une croix beaucoup plus récente. Placé sur le bord de la route, ce calvaire pouvait servir de halte aux voyageurs ainsi que de point de repère.
Puis nous sommes arrivés vers un petit étang proche d'un quartier résidentiel donnant un paysage de quiétude à la commune. Le reflet des arbres dans l'eau, le ciel bleu et quelques bancs pour se reposer, nous invitaient évidemment à nous asseoir et à apprécier l'instant.
Un peu plus loin, un stade de basket venait montrer que l'endroit appartenait aux sportifs aussi...
... Au-dessus du village, la présence de "tegulae" atteste une occupation gallo-romaine. Un petit oppidum, situé sur le plateau rocheux dominant le village et dont subsistent encore les vestiges d'une muraille, avait un rôle de protection dans l'antiquité.
Cette commune est traversée par plusieurs voies anciennes, et notamment celle rejoignant Limoges et Autun. La situation de l'église et du presbytère sur un éperon rocheux, à l'origine entouré d'un étang, laisse supposer l'existence antérieure d'une chapelle castrale.
La commune possède deux châteaux féodaux durant l'époque médiévale: Le Bartillat, nom de ses premiers possesseurs, et l'Aage, démoli en 1854.