Direction Saint-Gérand-de-Vaux
Ce jour-là, il ne faisait pas forcément beau mais une petite balade m'appelait. Je n'étais pas venu à Saint-Gérand-de-Vaux depuis pas mal d'années, une visite s'imposait donc !
Pas mal de châteaux se situe sur la commune mais je me suis concentré sur le centre-bourg comme d'habitude.
En premier lieu, les extérieurs, croix et portail. Celui du château de Saint-Géran en date des XVIe et XVIIe siècles.
L'accès au château du Parc se faisait par un porche dont le caractère monumental indique l'échelle du domaine et montre la puissance du propriétaire.
De fait, le château possède un parc de 440 hectares, clos de murs, avec douze allées. Le portail tire sa composition d'un modèle dessiné par Serlio.
Sa disposition par rapport au château est insolite, car le rapport qu'il entretient avec le bâtiment n'est pas évident. L'axe qui lie la porte au bâtiment est rayonnant et s'intègre au tissu formé par les autres structures du parc.
Le portail se compose d'une grande porte ouvrant sous un arc en plein cintre, flanqué de deux colonnes engagées soutenant un entablement surmonté d'un fronton triangulaire.
A côté de l'ouverture principale, une porte piétonne crée un lien entre le mur de clôture et l'entrée.
Derrière se trouve encore la conciergerie, bâtiment de taille réduite dont la façade est ornée d'un cadran solaire et la lucarne d'un fronton cintré. Le château, de cet endroit, ne se voit qu'en partie. Difficile de s'arrêter à l'endroit de cette porte. se garer un peu plus loin et venir à pied est plus judicieux.
De nombreux petits étangs se suivent autour du village donnant reflets et belles lumières.
Un pigeonnier du XVIIe siècle est visible au Parc. Cette dépendance fait partie intégrante du domaine du château, au même titre que la ferme.
Le droit de colombier n'est pas obligatoirement un droit féodal; cependant, seul le seigneur pouvait posséder un pigeonnier à pied comme celui-ci, c'est-à-dire une construction séparée du corps de logis principal. En outre, le bâtiment ne devait être utilisé que pour l'élevage des pigeons.
Puis vous arriverez sur l'église Saint-Gérand et Saint-Julien des XIIe et XIXe siècles. L'église paroissiale est un édifice composite. Sur une base du début de la Renaissance, le clocher actuel est élevé au XIXe siècle par l'architecte moulinois Moreau.
Au rez de chaussée, la pièce est couverte d'une voûte d'ogives sexpartite, à oculus central, dont les nervures retombent sur des petits culs de lampe ornés par deux angelots et deux blasons aux armes des La Guiche et Soreau.
La nef comporte deux travées, le choeur et la première travée attenante constituant la partie la plus ancienne et remontant au XIIème siècle, et a fait l'objet de multiples remaniements. Deux chapelles latérales sont construites au XVIe siècle, à l'initiative du maréchal de La Guiche.
L'église fait partie de La Route des Eglises Peintes du Bourbonnais, vous en prendrez plein les yeux !
D'autres curiosités jalonnent le village, ouvrez bien les yeux, architecture, commerces, mairie, monument aux morts et de belles randonnées à faire !
A voir le château de Royet, le château d'Hauterive et le château des Guichardeaux sans oublier le lavoir du début du XXe siècle.
La commune comptait 382 habitants au recensement de 2021.
(Source le patrimoine des communes de l'Allier aux Editions FLOHIC édité en 1999)
