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Saint-Germain-des-Fossés

Dimanche 16 Octobre 2022
Notre ambassadeur Thierry nous conte l'histoire de Saint-Germain-des-Fossés.

Malheureusement toujours pas de possibilités de me rendre dans nos beaux villages de l'Allier, d'autant plus que le manque d'essence dans les stations n'engage pas à prendre la route sur des dizaines ou des centaines de kilomètres.

 © Thierry Convers

Je vous présente donc aujourd'hui un cliché de SAINT GERMAIN DES FOSSES et son prieuré. Photo prise le 30 mai 2018.

 

Je vais donc quand même reprendre mes "cours d'histoire"...

 

A l'origine, le prieuré de Saint Germain des Fossés appartient à l'ordre des bénédictins et dépend de l'abbaye de Mozac, à laquelle il avait été cédé le 11 février 764.

 

Lorsque cette abbaye auvergnate rentre dans l'obédience de la grande abbaye de Cluny, le prieuré devient également clunisien à son tour. Ces changements n'amoindrissent guère la puissance du clergé local.

 

Tout au contraire, une bulle du pape Alexandre III datée de 1165 met en relief ses droits.

Ainsi, le prieuré rural exploite un domaine au profit de Mozac, ce qui renforce les liens existants. Les bâtiments conventuels sont restaurés à partir de 1689 par Dom François Pouget, prieur de Saint Germain.

 

En 1791, ils sont vendus comme biens nationaux. Ils abritent alors une école, un presbytère et un logement. En 1979, la municipalité les achète et entreprend leur restauration.

 

Destiné à préserver les moines du monde extérieur selon la stricte règle de l'ordre des bénédictins, le prieuré de Saint Germain des Fossés est construit de façon à ressembler à un enclos. L'église, le cimetière, les bâtiments prieuraux forment un ensemble fermé qui enserre une cour occupée par un cloître. Des bâtiments d'exploitation, un vivier de poissons, ont été aménagés pour les besoins d'un effectif de trois à cinq moines.

 

Néanmoins, à partir du XVIIIème siècle, de nombreux changements sont apportés. Grâce aux agrandissements, aux restructurations, aux travaux, les espaces se sont élargis et ne sont plus identiques au lieu des origines.

 

La chapelle romane, fin du XIème-XVIIIème-XIXème siècles, comporte une nef centrale couverte d'un berceau et de deux bas-côtés voûtés en quart de cercle. Coiffé d'un toit à impériale, le clocher carré est rehaussé au XVIIIème siècle. Achetée en 1799, elle devient bien national, ce qui ne l'empêche pas de subir d'importants dégâts sous la Terreur. plusieurs restaurations sont effectuées par la suite. Entre autres, la toiture du clocher est refaite en 1839. (Classé aux M.H en 1968)

 

Le caquetoué ou caquetoire, appelé aussi halet est le lieu où les fidèles de la Renaissance se rassemblent à la fin de l'office. Ils peuvent discuter ou, selon l'expression ancienne, caqueter à l'abri d'un toit à trois pans couvert de tuiles plates, supporté par des piliers de bois. le porche qui protège la porte a été refait à plusieurs reprises.