Le Mayet-de-Montagne
Je me suis enfin libéré pour un court instant afin de me rendre dans la petite ville du Mayet-de-Montagne en Montagne bourbonnaise. Je n'avais pas fait d'album, ici, depuis 2016.
Un grand plaisir de parcourir de nouveau cette petite bourgade d'environ 1 384 habitants (recensement de 2019).
Dominé par son église Saint-Jean-Baptiste, le centre-bourg est bien commerçant, musée de la Vannerie estampillé "Vichy-Montagne bourbonnaise", restaurants, commerces en tous genres, tous les services sont représentés.
Le Mayet-de-Montagne est certainement la ville phare où nombre de résidents de la Montagne bourbonnaise viennent régulièrement.
L'église Saint-Jean-Baptiste de 1890-1896 : lorsqu'il arrive au Mayet, le père Faure entreprend de reconstruire entièrement l'église. Une souscription est aussitôt lancée auprès des habitants. Les plans sont réalisés par l'architecte Moreau, de Moulins, et la construction va durer plusieurs années. Toute la paroisse participe aux travaux, les uns donnant de l'argent, les autres offrant gratuitement leurs services sur le chantier. On emploie essentiellement le granit de Bizin qui se trouve sur la commune. Le chevet et deux travées sont d'abord édifiés. L'ancienne église est alors démolie. Les trois dernières travées et le clocher sont ensuite élevés. En 1896, l'église est consacrée par Mgr Delbourg, évêque de Moulins.
Après cette visite de l'église, je passe devant le musée de la Vannerie, fermé lors de mon passage, puis je prends quelques clichés de la mairie située juste en face, extrêmement fleurie ; entre les deux, une jolie place arborée que le soleil traverse donnant au feuillage de bien jolies couleurs. Je redescends un peu en passant devant la vieille auberge, restaurant je crois de bonne réputation.
Et non loin, sur la droite une petite pépite colorée, une demeure cachée mais absolument magnifiquement fleurie atypique et que j'avais envie de visiter.
Je traverse la rue principale et commerçante qui arrive sur une grande place où bars, terrasses, kiosque et jardins ont pignon sur rue !
Grande place qui donne envie d'y prendre un verre, jolie place estivale qui m'emmène vers un "Authentik" lac, le lac des Moines bien sûr !
Un lac de toute beauté en toutes saisons. Qui ne s'est pas arrêté pour faire un magnifique cliché ici avec un banc en premier plan? Les reflets sont superbes, les couleurs chatoyantes et même parfois de beaux brouillards effleurent le lac ! Aux abords, camping et base de loisirs.
Mais si vous aimez d'autres distractions, salle de judo, terrain de pétanque, minigolf, ping-pong, terrains de football, courts de tennis, parcours de cyclo-gym, centre équestre et piscine sont faits pour vous !
Un peu d'histoire : ce bourg, point de passage obligé entre la vallée de la Besbre et celle du Sichon, occupe une place stratégique dans la Montagne bourbonnaise et semble être habité depuis fort longtemps.
Au Moyen-Âge, Le Mayet appartient aux comtes d'Auvergne, et ce, jusqu'en 1589, lorsque Henri IV, ratifiant le don fait par Catherine de Médicis à son petit-fils Charles de Valois-Angoulême, fils de Charles IX, modifie les limites du Bourbonnais.
Un château féodal, réuni à la baronnie de Montgilbert en 1334, devient la résidence principale des Saulx-Tavannes au XVIIe siècle. Jean-Louis des Bravards d'Eyssat, dernier seigneur et aussi premier maire du Mayet, possède presque toute la Montagne bourbonnaise à la veille de la Révolution.
En 1790, Le Mayet devient chef-lieu de canton. Au XIXe siècle, c'est un bourg prospère, essentiellement agricole, aux nombreuses foires renommées. Deux gros ateliers textiles fonctionnent. Les écoles de filles, de garçons et du cours complémentaire public sont créées. Au XXe siècle, Le Mayet qui voit sa population baisser reste cependant le centre le plus actif de la Montagne bourbonnaise, développant notamment la taille industrielle du granit.
Venez au Mayet-de-Montagne !
(source: le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions FLOHIC 1999)