Direction Saint-Bonnet-Tronçais
Situé aux confins de la forêt de Tronçais, la commune compte environ 732 habitants au recensement 2020.
La futaie Colbert datant de 1670 est une réserve de chênes et constitue un témoignage de la volonté de Colbert de donner à la forêt de Tronçais un nouvel essor. En 1670, il fait planter 1072 bornes pour la délimiter et commencer son traitement moderne.
Plusieurs grands chênes, classés, portent des surnoms tels que "La sentinelle", "Les Jumeaux", "Jacques Chevallier" ou "Le Chêne de Morat" etc... Les fourneaux des forges ont utilisé plus de 2500 hectares de cette forêt, qui efface lentement les traces de cette action dommageable.
A sa création, cette forge, la première construite par Nicolas Rambourg, est l'objet de nombreuses controverses. Les administrateurs du district de Cérilly craignent alors l'anéantissement de la forêt de Tronçais, à l'image de celle de Grosbois, détruite par les forges de Messarges. La vente à perte s'installe passagèrement vers 1810 mais, très vite, cette industrie emploie 500 personnes, pour une production annuelle de 500 tonnes environ. Ces forges représentent alors le premier établissement métallurgique de France.
Dès 1861, elles se spécialisent dans la tréflerie, la câblerie et la serrurerie. ce sont elles qui fournissent les premiers câbles de la tour Eiffel. L'usine ferme ses portes en 1932 et devient par la suite une cartoucherie. Depuis, elle abrite une industrie d'enceintes accoustiques (>1999).
La commune est entourée de nombreux étangs, ceux de Saint-Bonnet, Tronçais et Morat. L'eau est, avec le minerai et le bois, l'élément indispensable au fonctionnement des forges. Celles de Saint-Bonnet-Tronçais ont utilisé la force motrice de 4 étangs, dont 3, Saloup, Morat et Tronçais sont artificiels.
L'étang de Saint-Bonnet est le seul naturel. Il est désormais agrandi et relié à la Sologne par le canal du Grillon. Tronçais est le premier créé, à peine un an après l'ouverture des forges.
Dorénavant, il appartient au domaine public et est réservé à la pêche. Saloup est creusé en 1806 et retient 800 000 m3 d'eau grâce à une digue de 160m de long. Morat, qui s'étend sur 12 hectares, est le troisième ouvrage de Nicolas Rambourg. Inscrit aux M.H en 1934.
Vestige des anciennes forges de Morat, une cheminée se dresse encore, rappelant le 3ème établissement industriel construit par Nicolas Rambourg.
(source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions Flohic 1999)
Le bourg, dominé par son église Saint-Pierre du XIXème siècle, reste charmant. Quelques commerces ont pignon sur rues pour le plaisir des habitants et des nombreux vacanciers qui séjournent en périodes estivales. Ses principaux attraits sont étangs et forêts qui donnent le plus beau cachet à cette petite ville fort sympathique.