Direction Saint-Didier-la-Forêt
Ce jour-là, j'avais une envie dingue de me balader. Je prends ma liste de villages à visiter cette année, et je fais comme les journalistes correspondants de TF1 en Auvergne, je lance ma flèche qui atterrit sur le village de Saint-Didier-La-Forêt.
C'était à une heure de grande circulation, situé sur la D6 entre Vichy et Saint-Pourçain-Sur-Sioule, le village se colorait déjà de orange et de vert prononcé. Je prends tout mon attirail et c'est parti pour presque deux heures de balade dans les rues de Saint-Didier-la-Forêt.
L' Andelot qui passe sur la commune, ce clapotis si agréable à attendre de cette petite rivière prenant source dans le Puy-de-Dôme et se jetant dans l'Allier à Paray-Sous-Briailles, m'appelait à venir rester encore plus longtemps.
Mais il me fallait jouer mon rôle de photographe. Un passage devant l'ancien café de la poste dont il reste l'enseigne puis la mairie et la bibliothèque.
La touche atypique de Saint-Didier est son église.
Elle se voit de loin si on arrive de Saint-Pourçain, elle surplombe de son haut clocher la commune et ne rate pas un seul rayon de soleil avant que
celui-ci ne se couche.
Je peux la shooter de multiples façons.
Je monte alors en direction du jardin qui a une vue tout en hauteur sur le village, sur son petit commerce tout simplement appelé " L'andelot", bar restaurant épicerie, tabac et dépôt de pain, le commerce indispensable pour la commune, pour toutes communes !
Le jardin est très sympa pour les enfants, table de ping-pong, tyrolienne ou autres jeux qui les divertiront.
De vieilles maisons sont joliment "retapées", mise en valeur par des thuyas colonnaires encadrant de loin cette belle église Saint-Didier.
Mais arrivé sur place, vous pouvez accéder par un escalier de plusieurs dizaines de marches jusqu'à l'église, le panorama sur la commune, en cette saison, vous sera ouvert !
L'église néo-romane Saint-Didier est élevée dans le style roman contre une première église, démolie en 1901. La nef, longue de trois travées, s'articule sur un transept peu saillant et une abside à fond plat; un clocher-porche est bâti à son autre extrémité. Certains vitraux, caractéristiques des années 1920-1930, sont signés du maître verrier de Limoges, Francis Chigot (1879-1960).
La paroisse se forme au XIIe siècle autour de l'église. Très vite les seigneurs du Mesclier, du Jaulnay et de la Chaume entreprennent des campagnes de défrichement qui permettent d'étendre leur territoire. Un second village, Ambon, se crée au nord, autour de Saint-Gilbert, abbaye de prémontrés.
La commune s'appelle alors Saint-Didier-en-Billy, en référence à la châtellenie. Les révolutionnaires, évoquant la présence des loups dans les forêts alentour, la rebaptisent Marcenat-Les-Lévis.
Ce n'est que récemment qu'elle reçoit son appellation actuelle. Au XIXe siècle, le développement de la culture de la pomme de terre puis la conquête de nouvelles terres arables et l'exploitation du bois retiennent sur place une population nombreuse.
Par la suite, la commune subit durement l'exode rural. Elle garde aujourd'hui encore de grandes forêts domaniales de chênes, et son développement actuel est dû en grande partie à l'attrait des espaces boisées et de la vallée de l'Andelot. (source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions FLOHIC éditée en 1999).
Finissant mon "reportage", le soleil entamant sa descente se cachant de l'horizon, je remarque croix et grange ancienne, terminant en passant devant "l'Andelot" où les clients affluent souvent alors qu'ils sortent du boulot et rentre chez eux.
Ce que je fis, ravi de cette belle promenade à travers Saint-Didier-La-Forêt.