Direction Saint-Nicolas-des-Biefs
Je vous retrouve enfin après une visite en pleine montagne, d'un petit village qui, jadis, a "abrité" plus de 1 400 habitants... au XIXe siècle !
Aujourd'hui, c'est un village absolument charmant qui m'a ouvert ses portes.
Portes donnant sur un incroyable ciel bleu, sur ses forêts aux couleurs automnales et sur son âme d'antan.
Beaucoup de monde ce jour-là, le club de Vichy-Triathlon était présent. Tellement agréable de voir que nos petits villages bourbonnais vivent pleinement !
Petit restaurant, terrasse ouverte, musée du Verrier (fermé hors saison, normal), notre visite est remarquée, des bonjours, quelques mots échangés avec un résident ventant évidemment tout le charme de son village en été comme en hiver même si celui-ci est souvent rude.
Tout est village de montagne, son église en pierre locale, ses fontaines, croix et tous ces petits détails qui font de la commune une pépite bourbonnaise.
La fontaine Saint-Nicolas date de 1886. En granit et fonte, elle est réputée pour son eau de source que les visiteurs rapportent par bidons à Roanne ou Vichy. Elle comporte un fronton, surmonté d'une statue en fonte de saint Nicolas, et deux "bachasses", taillées dans le granit, qui reçoivent l'eau.
Les "bachasses", fréquentes dans la commune, sont généralement rondes ou oblongues et servaient, à l'origine, à faire boire les bêtes du bourg. Les moellons de granit sont taillés en bossage dit rustique.
En face, à droite de l'auberge, une stèle représentant Marianne en date de 1904.
Cette Marianne, symbole de la République française, est érigée à la suite de la victoire électorale des républicains.
Parlons un peu de l'église Saint-Nicolas 1804-1845-1913 en granit. Une première église est construite dans l'ancien bourg, sur le plateau de la Verrerie. Elle est abandonnée, en même temps que les habitations, lors du déplacement du village.
La deuxième église est alors édifiée, mais elle est saccagée sous la Révolution. On entreprend de la reconstruire en 1803. Le choeur date de cette époque. Le clocher est élevé en 1845. Trapu et surmonté d'une courte flèche, il est fait pour résister aux charges de neige. La nef, élancée, date de 1913. L'ensemble, avec ses gros meollons de pierre de taille granitique, est caractéristique des constructions du XIXe siècle de la Montagne bourbonnaise.
Histoire du village : le bourg primitif se développe au Haut Moyen Âge sur le plateau de la Verrerie. Au XVe siècle, la paroisse de Saint-Nicolas dépend de la Châtellenie de Vichy et ne compte que seize feux.
Aux XVII et XVIIIe siècles, l'activité principale des habitants est l'exploitation de petites verreries artisanales.
À la fin du XVIIIe siècle, le village, quittant le plateau, se déplace de 15 000 mètres vers l'ouest. Il passe ainsi de 1 000 à 900 mètres d'altitude, mais reste le bourg le plus élevé de l'Allier.
Sous la Révolution, Saint-Nicolas donne asile aux curés de plusieurs paroisses alentour. La commune est créée en 1790.
En 1849, une partie de son territoire lui est retirée, participant à la formation de la commune de La Chabanne.
Au XIXe siècle, l'élevage des charolais et l'exploitation forestière rationnelle se développent. Les habitants sont surtout bûcherons, charbonniers et sabotiers.
Au XXe siècle, toutes ces activités périclitent et entraînent une chute importante de la population.
(source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions FLOHIC 1999)
La population de Saint-Nicolas-des-Biefs au recensement de 2019 était de 165 habitants.
Ce premier album montre principalement le bourg. Les deux prochains offriront quelques vues du plateau de la Verrerie et le suivant de l'allée des hêtres tortueux.
Encore désolé de n'être plus présent ces dernières semaines. De petits changements de vie, programmation d'un déménagement mais ne vous inquiétez pas, je reste dans le Bourbonnais !
Beau week-end de Toussaint à toutes et tous !