Menu Filtrer

Direction Le Donjon

Dimanche 13 Février 2022
Notre ambassadeur Thierry a visité Le Donjon.
 © Thierry Convers

Arrivé dans le bourg en milieu d'après-midi, Le Donjon était en travaux. Cela ne m'a pas arrêté dans mon élan, j'y suis, j'y reste ! Bien m'en a pris.

 

3 h à jalonner les rues du bourg et de son étang, ce fût un plaisir, bien que je sois reparti avec un bon coup de froid, qui, au 28 février, me tient toujours.

 © Thierry Convers

Bref, la commune du Donjon reste une belle petite ville où il fait bon vivre, encore pas mal de commerces, bars et restaurants, un collège récent et de nouvelles résidences ont poussé afin de la booster.

 

Une balade fort agréable autour de l'étang, nombreux étaient les promeneurs, les joueurs de boules et les pêcheurs.

 © Thierry Convers
 © Thierry Convers
 © Thierry Convers

 

De retour en ville, l'église Saint-Maurice de 1868 préside au centre du village, à côté le monument aux morts.

 

Je passe devant la grille du XIXe siècle en fer du château du Plessis qui a nécessité un an de travail aux deux artisans du Donjon à la fin du XIXe siècle.

 

Si les rosaces, gueules de lion vissées sur les bases du portail, proviennent d'une usine, les nombreuses volutes et grilles sortent de l'atelier des deux artisans.

 © Thierry Convers

Au sommet sont forgées les initiales du propriétaire et l'année 1881 qui se lit aussi bien devant que derrière. Un contrefort réalisé avec minutie, sculpté de nombreuses volutes, s'appuie derrière les piliers centraux.

 

Le château, devenu la mairie du Donjon, et les grilles proviennent de la famille Gantheret, dont un membre, médecin, est conseiller d'arrondissement.

 © Thierry Convers
 © Thierry Convers
 © Thierry Convers

Un peu plus loin sur la gauche, toujours en place, mais dont l'état se dégrade d'année en année, un ancien magasin de fourrure dont il ne reste que la façade, atypique, des années 1905-1906 en bois.

 

Réalisé par un maître tanneur pour commercialiser certains produits de sa tannerie et de son équarrissage situés à proximité, ce magasin commercialise également à partir de 1925 des animaux naturalisés.

 © Thierry Convers

Outre la vente des traditionnels manteaux en peau de chèvres, divers vêtements de fourrure sont proposés, ainsi que des liens en cuir et de surfaix.

 

Une rampe munie de crochets pour suspendre les peaux est visible au-dessus des volets munis de gonds permettant la fermeture de la devanture.

 © Thierry Convers
 © Thierry Convers
 © Thierry Convers

Un mécanisme à manivelle actionne un store pour la protection de la devanture des rayons du soleil.

 

A l'intérieur un comptoir central et des rayonnages eux aussi à tiroirs facilitent et assurent le rangement et la protection des peaux. (description du magasin en 1999). Depuis le temps a fait quelques modifs et son état s'est véritablement dégradé.

L'ensemble est à vendre depuis de nombreuses années.

 © Thierry Convers

Le village du Donjon semble s'être formé autour de la chapelle Saint-Hilaire, puis s'est déplacé sur un autre monticule lors de la construction d'un château, en ruine à partir du XVIIe siècle, près de l'église Saint-Maurice.

 

Avant la Révolution, deux autres paroisses existent au Donjon: Huillaux et Melleret, anciens enclos ecclésiastiques entourés de fossés.

 

En 1450, un premier couvent de cordeliers est construit, puis en 1638 un couvent des femmes de l'ordre des urbanistes. Des ateliers de tissage de draps, des tanneries, moulins et mailleries s'installent bien avant la Révolution. Le Donjon situé dans un lieu humide connaît les épidémies auxquelles s'ajoutent les dévastations causées par le passage fréquent de troupes. Le 16 mai 1790, des pillages de greniers à grain ont lieu en raison de la montée des cours.

 © Thierry Convers

Le couvent des Cordeliers est mis en vente comme bien national.

Joseph Bauchamp, juge au tribunal du district est nommé à la Convention, de nombreuses fêtes civiques se déroulent. Jules Gâcon, l'un des chefs du parti radical de l'Allier, est maire, député, sénateur, du Donjon entre 1883 et 1914.

Le chemin de fer est inauguré le 12 août 1906, dans le plus pur style de la IIIe République, avec un grand banquet.

(source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions FLOHIC 1999)

 © Thierry Convers

Dans la direction du musée et en passant devant un garage, vous arriverez à une petite fontaine de la fin du XIXe siècle, réhabilitée récemment, rue de la Guillotière. Au milieu du XIXe siècle, les habitants puisent l'eau directement avec un seau, la source arrivant dans un puits grossièrement empierré. Depuis, malgré de fortes sécheresses, elle n'a jamais tari. Le dôme en brique et pierre date de la fin du XIXe siècle.