Direction Rongères
Rongères, commune de quelque 543 habitants recensés en 2020, est située au centre-est du département de l'Allier.
Nous nous sommes arrêtés sur la place centrale de Rongères, à côté de l'église et de la mairie. Une bien jolie place où préside l'église Sainte-Marie-Madeleine des XIIe et XVe siècles.
La première mention de l'église date de 1152. Le pape Eugène III en confirme alors la possession au prieuré de Souvigny.
Édifice roman du XIIe siècle, l'église est largement remaniée au XVe. Une absidiole très profonde, en forte saillie et percée d'une baie gothique, est le seul vestige du chevet roman, l'abside ayant disparu dans un incendie au cours des guerres de Religion.
Le clocher-porche date du début du XIXe siècle.
La cure de Rongères a un occupant célèbre en la personne de Pierre Tridon, qui joue un rôle régional important pendant le Révolution. Élu en 1789 représentant du clergé aux Etats Généraux, il refuse, l'année suivante, de prêter serment à la constitution civile du clergé. Ses biens sont vendus en l'an II.
Nous avons continuez notre chemin à travers le village, quelques commerces de proximité apportent un plus aux habitants, petit restaurant, bar tabac journaux, petite épicerie.
A côté, une jolie place arborée, nous appelant au repos, puis viennent ensuite les écoles. Les rues sont bien fleuries en cette saison ce qui donne encore un peu plus de charme à Rongères.
Un bel édifice agrémente, non loin de là, l'histoire du village, le château du Méage. Je ne l'ai pas vu cette fois ci mais j'avais été prendre quelques clichés en 2017 et j'étais venu ici en 2020 pour une projection du film de Franck Pizon "de nature bourbonnaise".
Une propriété magnifique dans un décor de toute beauté.
Les premières mentions du fief du Méage datent du début du XIIIe siècle. Du château primitif, il ne reste plus rien, et le bâtiment actuel est construit, à partir de la fin du XVe siècle, sur son emplacement. Au siècle suivant, le fief passe aux seigneurs de Boucé puis, par mariage, à Jacques Thomassin, grand maître des Eaux et Forêts en Dauphiné. Le château est composé d'un corps de logis flanqué de deux tours rondes au nord et d'une tour carrée au sud. En 1617, Jean Thomassin vend le château à Pierre Bardon, procureur en la sénéchaussée de Moulins.
Le Méage reste dans la famille Bardon jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Quelques transformations architecturales sont alors opérées. Les fenêtres à meneaux, en particulier, sont supprimées pour laisser la place à des ouvertures plus larges.
Le dernier seigneur du Méage est Godefroy de Bardon, ancien officier, arrêté pendant la révolution, puis finalement relâché. Il est ensuite maire de Vichy de 1802 à 1805. Ses difficultés financières le contraignent à vendre le château en 1807 à Louis-Stanislas Goyet de Livron. Ce dernier le donne en dot à sa fille lorsqu'elle épouse Stanislas de Chantemerle de Villette. Le château est inscrit aux M.H en 1998.
Source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions FLOHIC publié en 1999.