Direction Estivareilles
De passage à Estivareilles. 1117 habitants au dernier recensement, Estivareilles est située sur la rive droite du Cher, à une dizaine de kilomètres au nord de Montluçon.
C'est une jolie petite commune qui a sur sa place centrale une curiosité appelé "lanterne des morts".
Sur l'emplacement d'une ancienne nécropole, se dresse un curieux monument, dont on retrouve peu d'exemplaires en France, la lanterne des morts ou lampier.
Une flamme y est allumée pour annoncer les morts, elle dispense aux défunts un peu de lumière dans leur nuit éternelle et joue, en quelque sorte, le rôle de flamme du souvenir.
On pense aussi qu'en période d'épidémies, les habitants viennent y prendre du feu pour éviter de communiquer entre eux, aussi la flamme est-elle entretenue par les paroissiens à tour de rôle.
Cette colonne creuse, construite en pierre d'appareil de plus d'un mètre de diamètre, est coiffée d'un toit conique. Un anneau de fer est scellé au toit pour supporter une lanterne. Trois fenêtres et une porte sont aménagées sur le pourtour.
La partie occidentale comporte, à hauteur d'homme, un pupitre destiné à recevoir un psautier lors des offices funèbres, qui est en partie détruit. Monument classé aux M.H. en 1928.
Estivareilles a aussi son château. Le château du Cluzeau du XVIIIe siècle en grès rouge. Mais j'ai un dilemme, puisque mes documentations ne montre pas du tout le même château pour cet édifice !
Autre édifice, religieux celui-ci, l'église Saint-Sébastien de 1894 en pierre. Très ancienne , la paroisse d'Estivareilles dépend au IXe siècle du prieuré de La Chapelaude.
Les moines d'Ahun s'étant emparés de l'église Notre-Dame d'Estivareilles vers 1120, elle est rendue, après de longs démêlés, par l'archevêque de Bourges, Vulgrain, à l'ancien propriétaire en 1145.
Cet ancien édifice en forme de croix latine se situe à l'emplacement de l'église actuelle qui la remplace sans doute jusqu'au XVIIIe siècle. Ce n'est en effet qu'au XIXe siècle que la construction du nouvel édifice commence.
De style néo-roman, dédiée à saint Sébastien, l'église ne présente aucun caractère particulier, aucun matériau ou élément de l'ancien sanctuaire n'est réemployé dans le nouvel édifice.
Une occupation du territoire dès la préhistoire est attestée par la découverte de silex et de haches en bronze, mais surtout par plusieurs menhirs, christianisés par la suite.
Ces menhirs sont peut-être, en fait, d'anciennes bornes routières. En effet, les nombreuses croix trouvées le plus souvent aux carrefours des principales voies ainsi que les vestiges datant de l'époque gallo-romaine confirment bien que plusieurs voies de communications traversent ce territoire, en particulier l'importante voir romaine reliant Bourges à Clermont-Ferrand, par Néris les bains.