Direction Langy
En voilà une sortie pas comme les autres...sous un temps froid, gris et pluvieux...il fallait oser. Mais quand on veut, on peut !!!
Une petite heure et demie à se balader dans Langy et alentours. Bien sûr le village n'aura pas été mis en valeur comme si le soleil brillait et qu'un ciel bleu transperçait vos yeux. Je ne peux avoir ce que je veux heureusement.
Et malgré ce temps, Langy fourmillait, le jardinier entretenait les parcelles, quelques habitations se refaisaient une beauté, les ouvriers à la tâche.
Quelques clichés de l'église Saint-Sulpice du XIIe siècle avant de visiter les rues de Langy.
La place joliment entretenue dominée par l'imposante église, non loin, la balance publique.
Une ordonnance cite Langy en 1319. En 1372, donc assez tardivement, Langy devient bourbonnais, par donation du duc d'Auvergne à Louis II, duc de Bourbon. Il jouit d'une importance difficile à imaginer de nos jours, et son terroir est propice à la culture.
Langy est situé dans la zone frontière entre les parlers d'Oc et d'Oïl et, si le nom du village est un vocable de langue d'oïl, plusieurs hameaux ont un nom appartenant à la langue d'oc.
Plusieurs seigneuries se trouvent à proximité du bourg. Le château de Larras est la propriété des Du Pont du XIVe siècle au XVIIIe siècle.
Le manoir des Angles, non loin de Langy, brûle en 1717, et il ne reste rien de l'ancien château de Togue situé au nord de la commune, détruit au XVIe siècle à cause de la fidélité du dernier de ses seigneurs au dernier duc de Bourbon. La population, faible au début du XVIIIe siècle, tend à s'accroître jusqu'au milieu du XIXe siècle.
L'église Saint-Sulpice en pierre, édifice roman, comporte trois nefs séparées par de lourds piliers, sans colonnes engagées, qui reçoivent la retombée des voûtes sur des impostes au chanfrein simplement orné de billettes.
C'est peut-être au milieu du XIIe siècle, à une époque de transition, que la partie du choeur et du sanctuaire a été relevée et que les arcs en tiers-point portant le clocher de forme octogonale ont été construits. Tout le mobilier a disparu. Inscrite aux MH en 1926 ( source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions Flohic 1999).
Les alentours de Langy offrent un beau spectacle sur les monts environnants. De belles demeures cachées derrières une végétation ou de grands murs, des longères et d'immenses hangars se dressent sur le parcours, abandonnés ou retapés. J'aperçois aussi quelques pigeonniers avant de me rendre vers le lavoir communal.
A proximité et en contrebas de l'église, on peut distinguer les vestiges du lavoir communal auquel il est difficile de donner un âge.
Dans un compte-rendu du conseil municipal de mai 1838 il est écrit :"La commune de Langy jouit de temps immémorial de ce lavoir...".
Au début du siècle dernier, il était encore très utilisé, pour preuve les 14 planches à laver achetées par la commune. En 1912, la décision d'effectuer des travaux sur la couverture du lavoir est prise mais peu à peu avec le progrès, le lavoir a été délaissé et s'est progressivement dégradé. Fin 2011, la municipalité avec l'aide de La Fondation du Patrimoine s'est mobilisée pour la restauration du lavoir.
Les travaux ont débuté en novembre avec notamment le remontage des murs en pierres de pays, la reconstruction de la toiture "à 3 pans inversés" et la restauration des escaliers situés sur le côté accédant à la source. Fin des travaux avril 2013.
Le 29 juin 2013, le lavoir réhabilité a été inauguré lors d'une manifestation organisée par la municipalité présidée par Martine Crumière, maire, en présence des élus, des représentants des associations locales et de plusieurs personnalités. Tous ont pu admirer le travail accompli, tandis qu'une lavandière faisait une démonstration de lessive comme autrefois.
L'inauguration a été complétée par une exposition de photos et de cartes postales anciennes sur Langy et la présentation d'une réplique du lavoir en chocolat réalisée par Philippe Boudouard, pâtissier chocolatier à St-Gérand-le-Puy. (Source mairie de Langy)