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Direction Saint-Pourçain-sur-Sioule

Mercredi 03 Novembre 2021
Notre ambassadeur Thierry s'est promené dans les rues de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
 © Thierry Convers

Saint-Pourçain-sur-Sioule n'est plus à faire connaître, sa renommée n'est plus à faire.

 

Tous connaissent la route qui la traverse, mais peu prennent le temps de visiter l'intérieur de la ville qui a un atout certain.

 

Son architecture et ses maisons à pans de bois en nombre, son beffroi du XIVe siècle, son église Sainte-Croix des Xe et XVe siècles.

 © Thierry Convers

C'est en marchant que vous verrez de nombreuses portes anciennes, de vieilles enseignes. Rues montantes et descendantes, elles ont toutes une perspective photographique intéressante.

 

J'apprécie particulièrement la rue Victor Hugo qui n'est malheureusement pas mise en valeur comme elle devrait l'être, seuls quelques commerces résistent.

 © Thierry Convers

Une rue qui mériterait de vivre pleinement pour le plus grand bonheur des habitants de la ville. On imagine la rue "grouillée" de monde. Peut-être en prendre conscience !

 

Non loin, vous prendrez le chemin du musée de la vigne, du cinéma-théâtre, joli endroit aussi. Chaque petites rues a son attrait, regardez partout, chaque détail est intéressant.

 

Ne manquez pas non plus le jardin des Némusiens qui est remarquable, vous verrez les photos dans le prochain album. Et quel plaisir d'être accosté dans la rue, d'autant plus par un photographe pro de Bourbon-Lancy, s'évadant dans un échange extraordinaire sur sa passion qu'est la photo. Continuant mon chemin jusqu'au pont Charles de Gaulle dont la construction fut achevée en 1736, enjambant la Sioule et donnant sur l'île de la Ronde...

 © Thierry Convers

C'est autour d'un monastère fondé au Ve siècle que se développe à l'époque mérovingienne un bourg qui prend le nom d'un ancien esclave, auteur de miracles puis devenu abbé des lieux, Pourçain.

Le prieuré de Saint-Pourçain prend vers le Xe siècle une importance considérable, de nombreuses paroisses de la région en dépendent et le prieur est seigneur de la ville.

L'histoire de la ville est ensuite le reflet des évènements nationaux, luttes seigneuriales, guerre de cent ans et ravages anglais, épidémies de peste. Selon les époques, les influences religieuses, ducales, ou royales, la ville prospère ou subit.

 © Thierry Convers

Elle se fortifie au XIVe siècle et se développe grâce au commerce des vins, connus dès le XIIIe siècle.

 

Sous Charles VII, la ville figure parmi les bonnes villes d'Auvergne et entretient des relations privilégiées avec le roi. L'importance de l'artisanat explique l'établissement d'un atelier monétaire qui fonctionne jusqu'au début du XVIe siècle.

 © Thierry Convers

A la fin de ce siècle, la ville subit alors les troubles des guerres de religion, est prise et reprise, pillée et repillée. Si au XVIIe siècle rien de remarquable ne vient entraver le développement économique et religieux de la paroisse, le XVIIIe siècle commence mal, avec famines et spéculations suite à des hivers rigoureux ; la ville est toutefois à l'origine d'initiatives diverses concernant les réparations et constructions civiles, caserne, hôpital, pavage de rues, etc.

 © Thierry Convers

La période révolutionnaire voit s'y dérouler divers évènements propres à ce temps, tout comme le XIXe siècle voit les prises de positions politiques fluctuer au gré des changements de régime.

 

Par contre, ce siècle finit par une catastrophe économique avec la crise viticole due à l'invasion du Phylloxéra. Malgré la replantation de vignes, il faut attendre les années 1960 pour que le vin local retrouve la renommée qui est la sienne au temps des rois, lorsque Henri IV en préconise la consommation à son entourage.

(source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions Flohic 1999)