Direction Saint-Germain-des-Fossés
Travaillant à Saint-Germain, la ville qu'on aime, depuis 2002, j'ai fait quelques balades sur la commune entre le 11 et 17 octobre dernier. Bien qu' avec plus de 110 photos je n'ai pas encore parcouru toute l'étendue de Saint-Germain. Je me suis intéressé au centre ville, au Prieuré et à la nouvelle promenade du plan d'eau Jalicot qui est une belle réussite.
Il va de soi que je n'ai pas pu vous montrer tout de la ville, les autres quartiers, la zone industrielle, et tant d'autres endroits. Je ne vous montre qu'une quarantaine de clichés ici que j'ai choisi selon leur importance et leur prise de vue. La ville est commerçante, vivante et attrayante.
La commune est située sur la rive droite de la rivière Allier.
Elle est également traversée par l'un de ses affluents, le Mourgon, long de 24,3 km, se jetant près de la frontière communale avec Marcenat, Billy et Saint-Rémy-en-Rollat.
La commune s'étend sur 830 hectares ; son altitude varie entre 239 et 365 mètres.
Au Moyen Âge, Saint-Germain s'articule autour de deux pôles : le prieuré et le château, tous deux proches de l'Allier et dont les activités fluviales contribuent à l'évolution de la ville.
Dès lors, deux autorités parallèles coexistent ; et leurs rapports , notamment en matière de justice sont redéfinis à plusieurs reprises, non sans heurts, d'autant plus que le seigneur était sous la suzeraineté du prieur.
Le 13 août 1377, le duc Louis II acquiert la ville auvergnate, qui devient fief bourbonnais. Néanmoins, doté d'un port prospère, Saint-Germain ne cesse d'évoluer et son activité s'étend aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Mais c'est à partir de 1854 que son activité se révèle florissante : l'arrivée du rail bouleverse la ville, dont la population s'accroît. Saint-Germain devient non seulement un noeud ferroviaire important mais un centre commercial actif.
La ville de Saint-Germain-des-fossés a été construite autour d'une construction forte datant du XIe siècle. Ce château à la position stratégique au-dessus de l'Allier, qu'il domine, subit des transformations au XIVe siècle, et il est reconstruit et modernisé vers 1530 par Jean d'Albon de Saint-André.
Sa soeur, Catherine d'Albon, reçoit au château le roi Charles IX et sa mère Catherine de Médicis, lors de leur voyage dans les provinces du midi, le 26 décembre 1565. Abandonné au XVIIIe siècle, le château est détruit en partie et ses ruines sont livrées aux démolisseurs en 1772. Une tour et une chapelle en sont les seuls vestiges au XXe siècle.
De nombreux édifices, curiosités et lieux emblématiques habillent la commune. Le prieuré bénédictin du XVIIe siècle, sa chapelle de la fin du XIème-XVIIIe et XIXe siècles et son caquetoire du XVIe siècle, sans oublier son pigeonnier vers le XVIIe siècle.
Un lieu historique témoigne fortement d'un passé ferroviaire important, le quai couvert de la gare est absolument magnifique.
En plus de seize voies de triage pour les trains de marchandises, d'un dépôt et de divers postes d'aiguillages, la gare de Saint-Germain-des-Fossés possède cinq voies à quai pour le trafic des voyageurs.
Quatre verrières soutenues par une structure faite de pièces de fonderie ornées composent l'ample marquise qui les surplombe. Les poutres sont ornées de fleurons et les extrémités des chéneaux revêtent la forme d'écus.
La marquise recouvre également les accès aux salles d'accueil et d'exploitation. Cette marquise fait partie intégrante du passé, du présent et de l'avenir de la commune.
A remarquer aussi la Poste de 1951 en granit et béton, envisagée dès 1946, cette construction n'a pourtant été élevée que six années plus tard par l'architecte Jarrier.
La basilique Notre-Dame datant de 1934-1935 et 1954 a été construite par l'architecte Marcel Génermont. C'est un édifice que l'on aperçoit de très loin alentours en raison de sa flèche de 67 mètres de haut construit en 1954, la façade est réalisée à la fin du XXe siècle.
Le plan de cette église s'inspire de celui des églises romanes de la région. Il comprend une nef de cinq travées, des bas-côtés voûtés en quart de cercle, un transept saillant, un choeur déambulatoire avec une profonde chapelle d'axe.
De fin 1941 à 1942, l'hôtel des Épigeards (actuel hôtel de ville) accueille le Centre d'accueil des évadés.
Cet organisme dépend alors du ministère du travail de l'État français. Il est dirigé par Marcel Barrois et son adjoint René Duntz, deux résistants morts en déportation en 1944.
La commune de Saint-Germain-des-Fossés adhère à la Fédération des sites clunisiens, association européenne qui s'occupe de la promotion des sites historiques qui dépendaient de l'ordre de Cluny, éteint à la Révolution.
La population de la commune est plutôt jeune et compte au recensement de 2020 environ 3660 habitants.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Germain-des-Foss%C3%A9s
Source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions FLOHIC édité en 1999.
