Direction Bègues
Prenons la direction de la commune de Bègues. Bègues se situe sur la rive droite de la Sioule.
Le bourg se trouve sur une hauteur dominant la rivière tandis que le village de Neuvial est au bord de la Sioule, au nord-est.
Deux curiosités importantes se trouvent sur la commune, deux viaducs, celui de Rouzat et celui de Neuvial, tous les deux construits en 1869 par Gustave Eiffel.
Vous ne les verrez pas ici, je me suis intéressé plutôt par le bourg lui-même qui ne manque pas d'attraits non plus !
La dernière fois que je suis venu à Bègues, c'était en 2017. Et WAOUH, il y a eu du changement depuis.
Quel beau petit village !
Rues, trottoirs, chaussées ont été remis en état et le résultat donne envie de venir habiter à Bègues !
Nous nous sommes garés non loin de la mairie et nous avons parcouru la presque totalité des rues.
Murs de pierres, belles demeures, beaucoup de verdures et un village bien fleuri.
Certains endroits faisant penser à l'arrière pays de la côte d'Azur...
Bègues, en raison de son emplacement, domine la vallée et les points de vue sont splendides.
Nous avons pris un petit chemin qui nous a mené, sans le savoir vers la fontaine de Saint-Aignan du XIXe siècle.
Cette fontaine est alimentée par une résurgence de la partie est du village. Placée sous la protection de saint-Aignan, elle alimentait un lavoir qui a été détruit.
Nous continuons notre balade et nous sommes arrivés vers le château de Bègues et l'église Saint-Aignan. Les deux édifices se faisant face-à-face.
Le château date des XIIIe et XIXe siècles. Il remplace une forteresse qui protégeait la population villageoise et contrôlait la voie de passage en direction de la Sioule et de Gannat. Il dépendait de la châtellenie bourbonnaise de Rochefort, dont le siège était installé au château de Rochefort, qui surplombe la rive gauche de la Sioule. Le bâtiment actuel avait été aménagé par une association familiale de routiers et jouait le rôle de centre de vacances. Depuis quasi à l'abandon et c'est bien regrettable.
En face l'église de Saint-Aignan du XIIe siècle.
Magnifiquement restaurée et située dans un paysage somptueux.
Cette église à nef centrale et bas-côtés a conservé, par son clocher carré en particulier, des traces du style roman primitif, mais la construction principale date du début du XIIe siècle.
Elle est inscrite aux M.H en 1970.
Si vous continuez le chemin qui traverse une ferme, un panneau indique un point de vue sur la vallée qui, bien que "caché", vous donne l'ampleur de la beauté de notre région. On ne peut rester indifférent et admirer longtemps la vision de ce paysage bourbonnais.
En revenant sur nos pas, j'allais oublié de vous dire quelques mots sur cette tour du XIIIe siècle située à côté du château. Ronde tronquée, elle est l'un des derniers vestiges du château primitif dont elle était une tour d'angle. Seule une partie de l'enceinte date de la même époque.
Avec ses 222 habitants recensés en 2020, il ne manque qu'un petit commerce pour donner à Bègues un attrait maximum. Il y en a eu, puisque vous pourrez apercevoir encore sur le mur d'une habitation, l'enseigne d'une ancienne "épicerie-journaux" !
De nombreux vestiges archéologiques témoignent de l'ancienneté du site.
Les gaulois transforment l'espace surplombant la Sioule en un oppidum et y développent le commerce. La conquête romaine amplifie ces activités d'échanges et déplace le centre d'habitation sur le plateau.
En 1155, la paroisse devient une dépendance de l'abbaye d'Ebreuil.
Au Moyen Âge, un château fort défend la place. De Bègues partent, au XIIIe siècle, des pionniers qui s'installent près de la Sioule et créent une ville neuve, appelée Neuvial.
La construction d'un pont routier et de viaducs ferroviaires permet, au XIXe siècle, de faciliter la communication avec l'autre rive de la Sioule.
Pendant la première moitié du XXe siècle, le bourg est un petit centre industriel dont l'activité principale se partage entre les moulins des Oyes et de Neuvial et les carrières de quartz.
Après la seconde guerre mondiale, les établissements ferment les uns après les autres, et la commune redevient essentiellement rurale.
Les agriculteurs abandonnent le seigle pour le blé et le colza. Par ailleurs, la commune est la première productrice d'ovins du canton.
(source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions Flohic publié en 1999).
