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Rocher Saint-Vincent à Lavoine

Samedi 13 Août 2022
Notre ambassadeur Thierry nous guide jusqu'au Rocher Saint-Vincent à Lavoine.
 © Thierry Convers

La montagne bourbonnaise regorge de sites plus beaux les uns que les autres.

 

Le rocher Saint-Vincent est un bloc de lave très ancien qui culmine à 925 mètres, dominant les forêts vertes de la montagne bourbonnaise.

 

Le rocher est très accessible à pied, être quand même équipé pour la randonnée. Il reste un site plébiscité pour l'escalade, nombreux sont les adeptes, mais l'équipement est tout autre, vous vous en doutez bien !

 © Thierry Convers

Arrivé là-haut, le site est entretenu, le panorama est sublime. Quand la mer recouvrait le Massif central, il y a des millions d'années, de la lave est sortie d'une fente pour former une coulée. Cette lave s'appelle la corne verte. Plus tard, la mer s'est retirée, et un mouvement de tectonique des plaques a surélevé cette « corne verte », aujourd'hui devenue le rocher Saint-Vincent.

 

Il doit son nom à la chapelle, aujourd'hui disparue, dédiée à saint Vincent Ferrier (1350-1419), un moine dominicain espagnol, qui rappelait le souvenir de sa prédication dans la région.

 © Thierry Convers

Au Moyen Âge, on érigea le château de Pyramont au sommet du rocher, sur les vestiges d'une ancienne forteresse carolingienne. Pierremont est mentionné pour la première fois en 1216 lorsque Archambaud, seigneur de Saint-Gérand, rend hommage au seigneur de Bourbon. Le seigneur de Saint-Gérand s'étant distingué pendant la conquête royale de l'Auvergne, il obtient de son suzerain le contrôle de châtellenies aux confins de l'Auvergne et du Bourbonnais.

 © Thierry Convers
 © Thierry Convers
 © Thierry Convers

Mis en gage en 1268, change plusieurs fois de propriétaire et est rattaché à la seigneurie de Montaigu avant d'être abandonné au XVIe siècle car il est jugé à la fois inutile et inconfortable par les quelques soldats en garnison.

 

De nos jours, il ne subsiste que quelques pierres du château de Pyramont. De nombreux touristes et habitants viennent se détendre ou se promener aux alentours du rocher.

 © Thierry Convers

Une statue de la Vierge à l'Enfant, « Notre Dame de là-haut », a été réinstallée en 2012.

Un tel site ne pouvait pas laisser l’imagination populaire indifférente à l’époque où la ferveur chrétienne aimait à se nourrir de légendes moralisatrices.

Un jour qu’une pauvre fermière se trouvait là haut avec son nouveau né, elle se lamentait sur son sort en évoquant son manque d’argent. Soudain, le rocher s’ouvre, et laisse apparaître une caverne. La fermière s’y hasarde, et découvre à l’intérieur un fabuleux tas d’or. Elle dépose son nouveau né sur le sol, et emplit son tablier d’écus d’or. Bien vite, elle court au village pour déposer son butin, dans l’espoir de faire un autre voyage. Mais à son retour, la caverne s’est refermée, emprisonnant son bébé.

 © Thierry Convers

Durant un an, la malheureuse fille prie la Sainte Vierge pour retrouver son enfant vivant, promettant de restituer tout l’or qui n’est rien par rapport au bonheur d’être mère.

Un an plus tard, jour pour jour, elle se rend au Rocher saint Vincent, la caverne s’ouvre à nouveau, et elle retrouve son bébé vivant après avoir remis l’or maléfique à sa place…

Une telle légende mérite bien une petite randonnée au rocher Saint-Vincent, non ?

https://monbourbonnais.com/lavoine-rocher-saint-vincent/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rocher_Saint-Vincent