Direction Lignerolles
Je vous emmène aujourd'hui à Lignerolles, petit village de presque 800 habitants au sud de Montluçon.
Petite commune vivante où, ce jour-là, nous sommes arrivés à la toute fin d'un "carnaval" je pense, écoliers et habitants déguisés, où les confettis jonchaient encore la chaussée. Donc du monde et de la joie était certainement au rendez-vous, c'est bien ce que j'aime, voir VIVRE nos petits villages.
La mairie en fête donc. Tout proche un joli parc qui engendre le plaisir de la promenade où une belle demeure donne son cachet à l'ensemble. Nous partons alors marcher à travers les rues du village pour quelques clichés. l'église Saint-Martin se dressant non loin d'un espace sportif avec terrain multisport et piste.
L'église Saint-Martin remplace une petite église romane du XIIème siècle, à nef unique et à clocher-mur pourvu d'un porche. La nouvelle église de 1871 dispose d'un clocher-porche construit entièrement en pierre.
J'ai un regret, ce jour-là, de n'avoir été et de n'avoir été informé de l'existence du lavoir communal du petit Cougour rénové de 2009 à 2011. Je n'ai pas vu de signalétique me l'indiquant.
Lignerolles se situe sur la rive gauche du Cher, en bordure d'un plateau profondément entaillé par la rivière, en amont de Montluçon. En 1158, une bulle du pape Adrien IV mentionne le prieuré-cure de Lignerolles, dépendant des augustins d'Evaux, dans la Creuse.
En 1174, cette paroisse est en partie démembrée pour former celle d'Argenty. Le parcellaire circulaire de Lignerolles permet de supposer qu'au Moyen Âge un château s'élève en son centre. L'ancienne église Saint-Martin étant vraisemblablement chapelle castrale.
Nicolas de Nicolay y signale la maison noble de La Garde, lieui qui fait l'objet d'une chanson populaire transcrite et illustrée au début du XIXème siècle par Achille Allier. Il indique aussi le lieu-dit La Motte, au Breuil, où une motte féodale et ses fossés sont encore visibles.
Le cadastre de 1814 illustre l'importance des parcelles de vigne, dont la culture est alors la principale ressource jusqu'à l'apparition du Phylloxéra, à la fin du XIXème ciècle.
Le Mont, Le Grand Cougour, le Petit Cougour, La Caille, Sérignat, La Garde, Le Bbreuil et la Viale sont les principaux hameaux de cette commune qui vit de l'élevage, loge des salariés montluçonnais et attire amateurs de varappe, promeneurs et pêcheurs dans les gorges du Cher.