Direction Meillers
Nous vous emmenons donc à Meillers, petit bourg situé entre Montmarault et Moulins où nous avons passé une journée complète amicale et festive. 125 âmes en 2020, le bourg est bien agréable.
Principalement connu pour son église Saint-Julien de style roman des XIIe-XIIIe-XVe-XVIIIe et XIXe siècles.
L'abside en hémicycle et le choeur datent du début du XIIe siècle, tandis que la nef en berceau et les bas-côtés semblent plus tardifs. Une chapelle est ajoutée au XVe siècle au nord du choeur. Il n'y a pas de transept.
Le clocher de plan barlong s'élève sur la travée orientale de la nef. Il est à deux étages, percés de baies en plein cintre, et présente, aux angles, des colonnettes superposées.
Le tympan du portail, porté par un linteau en bâtière, représente un christ bénissant dans une gloire ovale.
La porte est encadrée par un avant-corps flanqué de six colonnes et comprenant une archivolte décorée retombant sur des chapiteaux sculptés. Ainsi, l'âne jouant de la lyre, le lion tenant une vielle, le cavalier armé et le chevalier combattant semblent symboliser la lutte du bien et du mal ou celle de l'église contre les hérésies.
Cependant, les registres paroissiaux signalent en 1764 une réfection du "devant de l'église" qui a peut-être entraîné des modifications. En 1797, un carrelage est posé. Pendant la Révolution, l'église est vendue. Rendue au culte ultérieurement, elle est probablement restaurée après 1843. L'église Saint-Julien est classée aux M.H en 1840.
La commune peut s'enorgueillir aussi du château de Pravier, se dressant à quelques centaines de mètres du bourg. Du XVIIe et XIXe siècles il est signalé par la carte de Cassini comme maison seigneuriale, et les registres paroissiaux permettent de faire remonter la seigneurie de Pravier au XVIIe siècle au mins.
Adoptant le plan traditionnel des maisons fortes bourbonnaises, le corps de logis principal de ce château est flanqué à chaque angle d'une tour ronde à toit conique. La façade est comprend deux pavillons en retour d'équerre. Dans l'un d'eux se trouve un escalier à vis, en pierre, certainement antérieur au XVIIe siècle. Cet édifice possède des pièces de réception parquetées, au rez-de-chaussée, et une cour d'honneur à la française. Il est très remanié aux XVIIIe et XIXe siècles et prend alors son aspect actuel. Le château de Pravier est un bel édifice que nous ne sommes pas retournés voir cette fois-ci. En 2018 il était en travaux et son aspect extérieur devrait être plus joli maintenant.
Nous avons pris le temps d'admirer la place de la fontaine, place centrale du village au charme indiscutable. Vous y trouverez l'église bien sûr et la mairie plus au-dessus.
Tout proche un bien joli restaurant franco-italien doté d'une belle terrasse arborée, idéale par temps ensoleillé. Nous y avons déjeuné et le plaisir était évident, Mattéo en cuisine vous fera découvrir SA cuisine italienne et quelques mets de notre cru. Ne manquez pas de réserver, vous passerez un beau moment et le service est chaleureux, souriant et efficace ! Venez à l'auberge de LA TRATTORIA à Meillers d'autant plus que j'y expose aussi quelques uns de mes clichés !
Un peu plus loin, vous apercevrez une tour-porche. C'est le manoir de Montifaut datant approximativement du XVIIe siècle. Cet ancien domaine présente les caractéristiques des ensembles agricoles aisés des XVIIe et XVIIIe siècles. Le logis et les dépendances organisées autour d'une cour sont entourés d'une enceinte.
L'accès est fréquemment marqué par un portail en arcade ou, comme ici, par une tour-porche occupée par un pigeonnier, symbole de la richesse du propriétaire. La toiture en pavillon est surmontée d'un lanternon carré. Au-dessus de la clef de l'arc se trouvent les armoiries du propriétaire. Il s'agirait d'Antoine de Bonnefont, avocat et procureur en la sénéchaussée, seigneur de Montifaut.
D'autres anciens édifices complètent ce beau village, l'ancienne maison forte de Maistre par exemple et de vraies maisons bourbonnaises qui peut-être disparaissent avec les années.
La paroisse de Meillers, rattachée à l'ancien diocèse de Bourges, appartenait à la châtellenie de Bourbon-l'archambault.
Un prieuré bénédictin, dont quelques vestiges très ruinés se trouvent en forêt de Messarges, dépendait de l'abbaye de Saint-Menoux. En 1569, Nicolas de Nicolay signale le château et la seigneurie de La Salle.
En 1686, Florent d'Argouges dénombre 46 feux et décrit la paroisse comme "terroir à seigle, pacages et bois".
Une grande partie des terres de la commune est en effet occupée par des forêts domaniales : un secteur de la forêt des Prieurés-Gros-Bois et la totalité de la forêt de Prieurés-Messarges.
Meillers est resté une localité rurale, dont l'activité agricole principale est l'élevage.
Par ailleurs, l'exploitation de carrières, les Quartzites de Meillers, au XXe siècle, permet de fournir à l'industrie des matériaux riches en silice.
(Source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions FLOHIC paru en 1999)
