Direction Teillet-Argenty
Teillet-Argenty a cette particularité d'être "divisé" en deux, Teillet et Argenty ont chacun leur histoire.
Situé à la limite départementale de la Creuse, sur la rive gauche du Cher, ces gorges profondes et difficiles d'accès sont pourtant occupées dès la préhistoire.
depuis l'Antiquité, les charrois de vin provenant de la région montluçonnaise et à destination de la Creuse, région dépourvue de production viticole, utilisent un chemin qui sert maintenant de limite à la commune sur 4 kilomètres.
La paroisse de Teillet figure parmi les possessions de la prévôté d'Evaux (Creuse) dans la bulle du pape Adrien IV en 1158. Celle d'Argenty se constitue en 1174, par démembrement de la paroisse de Lignerolles. Sur les terres de la commune s'étendent au Moyen-Âge le fief du Max ainsi que les seigneuries de Beaubignat, de Rochebut et de Neuville. La commune est historiquement divisée entre deux provinces : Teillet fait partie sous l'Ancien Régime du Bourbonnais tandis que Argenty est une enclave de la Marche ((La Marche (La Marcha en occitan) est une région historique et culturelle française, correspondant à une ancienne province et dont la capitale est Guéret. La Marche fut aussi un comté)).
C'est à Argenty que se déroule en 1383 une bataille, peut-être légendaire, entre les troupes du duc Louis II de Bourbon et les troupes anglaises qui sont défaites.
Les deux paroisses de Teillet et d'Argenty, devenues communes à la Révolution, fusionnent en 1802.
Teillet est un petit bourg absolument attachant, en son centre l'église Saint-Maurice, ou plutôt... son arbre, majestueux et d'une beauté rare, qui se dresse fièrement sur sa butte, dominant un paysage de bien-être.
J'ai parcouru cette petite commune tranquillement, (non sans être remarqué par nos amis les bêtes...!). Il se dégage une certaine sérénité qui m'empêche presque de reprendre la route.
La mairie à quelques pas de l'église et ce fleurissement qui met en beauté le village. Un entretien assuré pour un rendu bien sympa.
L'édification de l'église Saint-Maurice commence en 1882, après la destruction de l'ancienne église romane sur les plans établis par l'architecte Marc Denier, la construction de l'église est terminée en novembre 1883, et la bénédiction de l'évêque fixée au 22 décembre.
Le 21, les édiles municipaux réceptionnent les travaux, mais l'avant-dernière travée s'effondre dans l'après-midi.
La cérémonie est annulée, les dégâts sont réparés, mais le 2 février 1884 une autre travée s'écroule.
L'expertise demande deux ans. Un nouvel entrepreneur reconstruit la voûte, achevée en novembre 1887, et la bénédiction a enfin lieu le 18 décembre 1887. Sur l'une des cloches de l'église sont gravés, à la demande du curé Pinceton, ancien combattant, les noms des 42 enfants de la commune tués pendant la première guerre mondiale. Dénommée la Jeanne d'Arc, cette cloche est bénie par l'évêque en 1919.
La rivière Cher coule dans des gorges escarpées, sauvages, et sur laquelle deux barrages hydro-électriques ont été construits: l'un à Rochebut, l'autre à Prat.