Direction Ussel-d'Allier
C'est le 17 décembre que je me suis rendu à Ussel-d'Allier alors que le soleil brillait et que j'ai pu enfin prendre le temps de cette petite balade.
Petit village de 170 habitants au recensement de 2021 (900 en 1800) ne manquant pas de charme du tout.
Bien au contraire.
Etant arrivé par les hauteurs, je me suis un instant arrêté afin de prendre cette vue magnifique où le soleil jouait avec la brume et où les couleurs chatoyantes brillaient de mille feux sur la Limagne bourbonnaise.
Puis je me suis rendu dans le bourg situé sur l'axe Etroussat-Charroux et Chantelle-Saint-Germain-de-Salles. Pas mal de passage forcément. Mais vous y êtes vous arrêté ?
De nombreux vestiges antiques, comprenant notamment des tuiles et des poteries, auraient été découverts sur le territoire de la commune.
La première mention de la paroisse d'Ussel remonte au milieu du XIIe siècle, et l'église, dédiée à Saint Isidore, dépend alors d'Evaux-les-Bains.
Cette paroisse ne fit pas toujours partie des possessions des ducs de Bourbon : ainsi au XIIe siècle, elle est cédée aux Mercoeur, et, en 1433, elle passe aux mains de Rodrigue de Villandrando, époux de Marguerite, soeur de Charles 1er.
Revenue dans le duché, Ussel reste pendant deux siècles le siège d'une châtellenie, avant d'être rattachée à celle de Chantelle à la veille de la Révolution.
Après la Révolution, la population passe de 3 000 à 500 habitants, ce qui porte un coup fatal à l'activité socio-économique du village. De ses anciennes et importantes prérogatives, seule la perception régionale y fut maintenue jusqu'en 1883.
De 1892 jusqu'en 1939 une ligne privée de chemin de fer désenclave la commune. Le village put se tourner vers une production excédentaire et exporter plus aisément vers les grandes foires régionales et surtout vers le marché vivrier pour la capitale (tonneaux de vins, animaux de boucherie, volailles, céréales), mais également pierres calcaires des carrières.
Le phylloxéra puis la guerre de 1914-1918 portèrent des coups à ce renouveau économique. Mais le vignoble fut reconstitué.
La nationalisation de toutes les lignes de chemin de fer en 1937 déboucha sur la suppression de la ligne desservant Ussel-d'Allier, ce qui enclava davantage le territoire.
L'électricité arriva en 1930, et l'eau courante en 1960 et 1961.
Le centre bourg est calme, reposant, de vieux murs, de vieilles pierres forment rues et demeures. Croix, auge, fontaine, portails complètent un joli village.
Son église Saint-Isidore, belle dans son nouvel habit, date de 1867.
L'église, de style néo-gothique, est due à l'architecte de Gannat Honoré-Auguste Vianne (1825-1898).
Elle comporte une nef centrale et deux bas-côtés, couverts en charpente, prolongés par une abside en hémicycle et par deux absidioles.
Le clocher à base carrée, qui s'élève à la croisée du transept, est surmonté d'une flèche.
Sur les hauteurs avant d'arriver sur Ussel, dans un virage, où vous trouverez aussi une table d'orientation, la statue de Notre-Dame du retour surplombe la Limagne.
Commandée par l'abbé Legros, alors curé d'Ussel, cette statue est élevée en action de grâce pour le retour des prisonniers de guerre des communes d'Ussel, d'Etroussat et de Fourilles. Son iconographie rappelle celle de l'Immaculée Conception.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ussel-d%27Allier
source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions FLOHIC publié en 1999.
