Créés sous Napoléon III ces superbes parcs à l’anglaise d’une superficie de 130 hectares présentent des plantations et massifs avec différentes espèces rares. En contrebas de la digue, plage des Célestins, guinguettes et minigolfs vous accueillent.
Ces nouveaux parcs, se situent sur l’emplacement d’un bras secondaire de l’Allier asséché grâce à la création d’une digue. Ce vaste espace de 130 hectares en forme de croissant est divisé en deux par une route débouchant sur le pont franchissant l’Allier : d’un côté (en amont du pont) le Parc Kennedy et de l’autre (en aval du pont), le Parc Napoléon III.
Les parcs s’inspirent largement des influences romantiques de la vague anglaise très en vogue à l’époque. Il est dans la même veine que le Bois de Boulogne, le Bois de Vincennes, les Buttes Chaumont et le parc Montsouris à Paris. Véritables oasis de verdure, les parcs de Vichy sont l’endroit idéal pour courir, flâner, jouer, se reposer ou observer des espèces rares ou exotiques. Ils sont l’expression même de la densité, de l’originalité et de la qualité du patrimoine arboré de la ville. Propriété d’Etat, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, les parcs de Vichy comptent 30 000 arbres représentant 83 genres et 228 variétés.
L’architecture spécifique de Vichy est remarquable également dans ce parc bordé de cinq villas. Construites entre 1861 et 1865, elles mêlent l’influence des chalets alpestres et des maisons coloniales. Dans ce cadre de verdure, Napoléon III et sa suite prenaient leur quartier d’été. Le premier chalet « Marie Louise », au n°109, boulevard des Etats-Unis, dispose de grands balcons sur la rue. Mais, dit-on gêné par la population qui venait le saluer de façon incessante, l’empereur décide d’en faire construire deux autres. Mais, cette fois-ci, les balcons donnent sur le parc. Ainsi, peut-on voir côte à côte le chalet « de l’Empereur » et celui d’« Eugénie » plus particulièrement destiné à l’impératrice. Au 109 bis, logeait le service de sécurité de Napoléon III. Trois autres villas complètent cet alignement architectural : le chalet des « Roses », au n° 101 ; le chalet « Saint-Sauveur » au n°103 et la villa « Thérapia ». Celle-ci a été détruite lors de la construction de l’actuel hôtel de luxe Les Célestins. Napoléon III veille toujours sur la cité thermale car, depuis 1995, une copie du buste de bronze créé par J.A Barre a été érigée sous un arbre.
Une serre de près de 35 m de long, est construite le long de l’avenue Stucki en 1864. Chauffée par un calorifère, elle est destinée à l’hivernage des plantes. Une orangerie, adossée à la serre, sera élevée en 1888 : très haute mais aussi très fragile, elle sera supprimée dès 1929.
Deux fabriques (un pavillon et un champignon) recouvertes d’un toit de chaume, édifiées vers 1880, participaient au pittoresque de ce jardin. Il ne subsiste aujourd’hui qu’un champignon et l’abri de la Source des Fées, provenant du parc cussétois du même nom.