Dix-huit minutes et trente-quatre secondes, c’est le temps qu’il aura fallu à Élie pour arriver dernier au cross du collège. Depuis, on évite même de lui adresser la parole.
C’est toujours le dernier choisi dans l’équipe, celui pour lequel personne ne fait de place à la table de la cantine. Élie est lent, très lent, trop lent. Pire, il nous ralentit.
Les cinq interprètes au plateau, accompagnés de deux écrans et de caméras en direct, se jouent des vitesses et des énergies dans cette fabuleuse ode au ralentissement, à la reconnexion au temps long de la nature, à la rêverie.