Découverte de la culture kanak

​Ce 5 avril 2018, je me suis rendu à Moulins au musée Anne de Beaujeu. Un petit voyage du Sud (Cusset) au Nord (Moulins) pour faire la visite de ce musée existant depuis 1910 dans le pavillon Renaissance du palais des ducs de Bourbon. 

Ce musée situé au pied de la cathédrale Notre Dame de l’Annonciation et à côté du château des ducs de Bourbon - Mal Coiffée, dans un des plus beaux endroits de la ville historique, resplendissait sous un ciel bleu et un soleil brillant... (d’une grande rareté depuis le début de l’année !!!)

​​Oui faut être un peu fou pour manquer ce soleil si rare et attendu, pour s’enfermer dans un musée. Ben je suis fou. Leur exposition temporaire consacrée aux armes et traditions kanak, dont j’ai appris son existence grâce à une de leur affiche annonçant l’évènement du côté de Varennes-sur-Allier, a attiré mon attention et ma curiosité.

J’ai vécu en Nouvelle-Calédonie, (car qui dit « kanak », dit Nouvelle-Calédonie) en 1984 lors de ces terribles évènements qui ont endeuillé le territoire et le pays dans un conflit que je qualifierais d’interracial à l’époque et dont je garde, malgré tout un souvenir inoubliable. Militaire que j’étais sur l’île des pins, île paradisiaque connue aussi sous le nom kanak de « kunié » ou « île la plus proche du paradis » (eh oui !) au sud de la grande-terre, mes souvenirs ont bien évidemment été intrigués par cette affiche.

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Alors tant pis pour le soleil. Arrivé sur place, j’ai été accueilli chaleureusement par l’hôte et l’hôtesse. Quelques explications ont été les bienvenues pour me plonger dans l'histoire étonnante d’une famille bourbonnaise. Léon MONCELON, le fils, originaire d’Ygrande, colon français, parti s’installer en Nouvelle-Calédonie en 1873 et rejoint par ses parents, ils séjourneront sur place jusqu’en 1884. Ils rentreront en France avec un petit garçon franco-kanak qui sera élevé dans l’Allier. 

​Ce long voyage, ce long séjour aussi étonnant et passionnant vous sera narré par divers témoignages tout au long de la visite grâce aux lettres de la famille Moncelon. Précises, émouvantes, surprenantes, ils vous livreront leurs aventures de cette deuxième partie du 19ème siècle. (source  musée Anne de Beaujeu).

Les armes exposées proviennent de dons, dont certaines ont appartenu à M. Moncelon et d’autres prêtées par quelques musées dont celui de Bourges. Vous parcourrez des salons de toutes beautés, mis en valeur avec goût, qui magnifie cette belle exposition sur les armes et traditions kanak.

N’hésitez donc pas à vous rendre au musée Anne de Beaujeu afin de découvrir cet épisode inconnu de l’histoire de la Kanaky.