Direction Huriel !
Je n'étais pas venu à Huriel depuis 2016.
C'est donc avec plaisir que je suis revenu ici, le temps n'était pas tout à fait de la fête mais l'endroit est toujours aussi important, aussi beau et mystérieux.
Pas mal d'aménagements nouveaux, nouveaux jardins, nouvelle mairie, nouvelle halle, le centre-bourg est de toute beauté... Je ne savais par où commencer mon petit reportage photographique !
Le donjon de la Toque me crevait les yeux alors j’ai débuté par là. De plan rectangulaire, commencé en 1093, il repose sur une motte entourée de profonds fossés en eau comblés vers 1845.
Seul vestige d'architecture romane défensive en bourbonnais, ce donjon fait l'objet de plusieurs campagnes de constructions: les deux premiers étages sont élevés à la fin du XIème siècle; au XIIème siècle se dresse le troisième étage, puis enfin le quatrième ainsi que des hourds sur les 4 côtés du donjon.
Entre le XIVe et XVe siècles, le donjon est entouré de murs, qui sont flanqués de six tourelles. Le donjon se compose d'une cave entièrement obscure voûtée en berceau, d'un entresol bas et d'une terrasse. L'épaisseur des murs diminue du bas vers le haut, de 240 à 90 centimètres au 3ème étage.
Au XVe siècle, le donjon est rendu habitable par la percée au sud et à l'est de fenêtres à meneaux et par la construction de cheminées.
Les principales familles ayant possédé le château sont les Humbault, les de Brosse et les Bartillat.
En 1879, le domaine est acheté par la commune. Classé aux M.H. en 1885. (source le patrimoine des communes de l'Allier aux éditions Flohic de 1999)
Le centre-bourg est très joli comme les rues adjacentes, l'église Notre-Dame du XIIème siècle est aussi un bel édifice. Durant ma balade, nombre de nos animaux familiers m'ont accueilli bruyamment en toute amitié ! Je ne suis donc pas passé inaperçu, les risques du métier ! ahahahaha !
Le paysage d'Huriel est caractérisé à la fois par le bocage bourbonnais et se révèle être la porte de la Châtaigneraie bourbonnaise. La commune est traversée par la Magieure, affluent de rive gauche du Cher. Le bourg d'Huriel domine le vallon de la Magieure, qui passe à quelques centaines de mètres au nord.
Humbaud le Vieux, sire d’Huriel, en latin Humbaldus Veteris (ou dit Humbaldus Uriacensis senior), est un chevalier respecté — miles uenerandus —, dont le nom évoque une ascendance franque, qui a épousé Déa de Bourbon, ce qui lie son destin à celui des Bourbons.
Adélaïs d’Huriel (vers 1040-après 1097), fille d’Humbaud, seigneur d’Huriel et de Dèce de Bourbon, mariée à Rainaud III d'Aubusson (vers 1025-30 mars 1069). Rainaud III d'Aubusson restitue le monastère de Roseilles à l’église collégiale de Saint-Yrieix-la-Perche.
Huriel est une ancienne ville close qui fut, autrefois, un lieu militaire stratégique qu'utilisèrent les Bourbons. La commune conserve aujourd'hui deux vestiges de son histoire : un donjon seigneurial et une église, jadis siège d'un prieuré bénédictin. Ces édifices remarquables, tous deux des xie et xiie siècles, sont classés monuments historiques.
À la Révolution, les anciennes paroisses de Neuvéglise et de Saint-Christophe furent fusionnées avec Huriel.
Au siècle dernier, un grand vignoble constituait la principale richesse de la commune d'Huriel et la quasi-totalité de la population vivait de la vigne, qui couvrait alors 1 200 hectares. En 1886, le phylloxéra a ravagé la vigne et, aujourd'hui, seuls une dizaine d'hectares subsistent, qui font partie du vignoble de la région de Montluçon.
Depuis la quasi-disparition de la vigne, la population d'Huriel est devenue essentiellement ouvrière et agricole. Il ne reste qu'un seul viticulteur professionnel, au domaine du Champ de la Ronde. (source Wikipédia).
La commune est certainement un des plus beaux villages de notre département et mérite fortement que l'on s'y attarde.